La tempête “Dirk” aura donc fait son effet jusqu’en Brie. Dans la nuit de Noël, Petit et Grand Morin ont dangereusement enflé…
Dès mardi, l’alerte était donnée : d’importantes crues étaient à redouter dans les vallées des Petit et Grand Morin. À La Ferté-Gaucher, on se mettait donc immédiatement en alerte et les employés des services techniques ouvraient les vannes le 25 au matin. Bonne réaction puisqu’il devait finalement tomber quelque 38 mm d’eau en 4 h 30 !
Dans le même temps, ils plaçaient des panneaux “route inondée” à la sortie de la ville, en direction de Saint-Martin-des-Champs.
À Boissy-le-Châtel, l’alerte a été encore plus sérieuse et l’eau est montée très dangereusement, allant jusqu’à inonder certains bâtiments agricoles ou garages (une voiture a ainsi subi d’importants dommages).
À l’heure du bilan, on constate que la crue a effectivement été importante. À Meilleray, sur le Grand Morin, on a relevé une hauteur supérieure à celle de la crue du 22 mars 2001 (2,83 m) qui n’a pas atteint, toutefois, celles du 2 février 2008 (3,16 m) ni évidemment celle du 29 décembre 2001 (3,35 m.).
À Pommeuse, plus en aval donc, aucun record n’a été battu puisque l’eau est restée juste en dessous du niveau de la crue du 23 mars 2001 (2,64 m.). On est donc bien loin des 3 mètres de la crue du 30 décembre 2001…
À Jouarre, sur le Petit Morin donc, le niveau de cette nouvelle crue a dépassé la marque du 23 mars 2001 (2,60 m) sans atteindre, heureusement, celle du 30 décembre 2001 (2,90 m.).
Bref, on s’en sort finalement plutôt bien. Reste à croiser les doigts pour les heures qui viennent puisqu’on annonce une autre tempête, baptisée “Erich” qui pourrait, elle aussi, avoir des conséquences jusque chez nous.
C’est à Rebais que la majorité des interventions ont été enregistrées. La plus importante a été effectuée auprès de la maison de retraite Saint-Aile, dont les sous-sols ont été inondés. L’adjudant-chef Guyo était présent aux premières heures de l’intervention le 24 au soir et confirme qu’aucun dégât humain n’est à déplorer sur le site (voir encadré). Un pavillon à Saint-Germain-sous-Doue a été l’objet d’une intervention du même type. « La pluie tombée ce soir-là a provoqué une accumulation d’eau dans les champs des alentours. Une grande flaque s’est créée derrière la maison et s’est infiltrée à travers ses murs. Les meubles ont été surélevés et les habitants mis en sécurité chez des proches », détaille l’adjudant-chef Guyo. Mercredi, un épuisement a été effectué à Doue à la suite d’une fuite d’eau. Les pompiers de La Ferté-Gaucher sont intervenus sur le secteur de Rebais en renfort.
Du côté de Rozay-en-Brie, une intervention relative à la montée des eaux a été enregistrée, il s’agit là encore d’un sous-sol engorgé à Quiers.
Jean-Michel Rochet
Gérard Roger
Cécile Moffroid
et correspondant
La nuit de Noël fut bien agitée à la maison de retraite de Saint-Aile de Rebais. Les fortes pluies qui se sont abattues en Brie et sur les champs situés à l’arrière de l’établissement gorgés d’eau ont vite porté à saturation les canalisations de la maison de retraite qui n’ont pu tout évacuer. Les sous-sols du bâtiment se sont vite retrouvés inondés. Thierry Cousin, agent d’entretien technique, d’astreinte le soir de Noël a été contraint d’appeler les pompiers de Rebais.
« Les pompiers sont intervenus une première fois le 24 décembre de 21 h 30 à minuit et le lendemain de 1 h 30 à 7 h 30. On notait la présence de Christian Lantenois, maire, de Richard Stehlin, adjoint et de Mme Talbi, directrice de Saint-Aile » déclare M. Cousin.
« La situation est maîtrisée ce matin (N.D.L.R. : jeudi) et nous faisons le point » poursuit le responsable technique de la maison de retraite. L’inondation des sous-sols n’a eu aucune conséquence sur la vie des résidents. Reste maintenant à tirer les conséquences de ce phénomène.
G.R