Bonjour,
Suite à notre balade du jeudi 14 novembre 2013 au Bois de la Barre, je vous propose de prendre connaissance du document joint, très intéressant, qui m'a été confié par l'un des participants à nos sorties pédestres.
Merci Jean-Marie.
Chantal Schuller-Rochet.
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Les meulières en France :
des entreprises extraordinaires au service d'un pain de qualité
Moudre du blé constitue tout un art. On pourrait croire qu'il suffit d'écraser le grain entre deux pierres pour en extraire de la farine, alors que cette opération nécessite une grande habileté de la part du meunier. Les meules de son moulin doivent tourner à une vitesse et à un écartement bien précis, être souvent repiquées au marteau pour garder leur abrasivité. Surtout, elles ne doivent pas être taillées dans n'importe quelle pierre. Une roche trop souple ne ferait que déchiqueter le blé et donnerait un gruau dont on ne pourrait retirer le son ; à l'inverse, une pierre trop dure transformerait la farine en une poussière difficilement panifiable, chargée en plus d'une huile empêchant sa conservation. Enfin, les meules ne doivent pas s'user trop rapidement sous peine de ruiner leur propriétaire, puisqu'une seule de ces pierres équivaut au prix d'une maison au XVIIIe siècle. La pierre idéale doit donc posséder plusieurs qualités contradictoires, être à la fois solide, dure et souple - « intelligente », pour reprendre une expression de Steven Kaplan.